1er juin, Avignon : vivement les retrouvailles !

Il est temps de préparer les grands rendez-vous jeune public du printemps et de l’été

Une lettre de Geneviève Lefaure, vice-présidente de Scènes d’enfance – ASSITEJ France

Nos vœux sont innombrables et « notre besoin de consolation impossible à rassasier » (Stig Dagerman).

“Innombrables nos vœux pour la jeunesse, des vœux qui ne peuvent s’échapper des cages où ils sont enfermés. Cette jeunesse qui, si elle ne remplit plus nos salles aujourd’hui, continue à être essentielle dans nos vies. Artistes et artisans de la culture, notre engagement est au plus près d’elle. Nous voulons lui offrir ce qui remplit notre vie et l’impacte dans toute sa dimension.

Toujours au service de la création et de la jeunesse, avec elle ne réduisons pas nos élans de vie, avec elle refusons de nous rétrécir, avec elle continuons à transformer cette « prose de la vie en poésie ». Nous nous consolons-consolidons mutuellement.

Nous ne nous résolvons pas à ce qu’elle soit nommée « génération sacrifiée », « génération covid ». Elle que nous avons appelée « génération Belle Saison » ! Les saisons ont changé, certes, mais jamais un virus ne qualifiera ces enfants, ces adolescents avec qui nous partageons cette crise et l’incertitude du lendemain.

Alors formons des vœux qui sont des « nous voulons » ! Alors donnons ampleur et dynamisme accrus à nos projets, ceux qui mettent en jeu la jeunesse ! Alors mobilisons-nous dans l’enthousiasme, dans une contagion joyeuse ! Alors entraînons dans « notre furieux désir de bonheur » ces milliers de jeunes pour le 1er juin, ces centaines d’enfants pour Avignon Enfants à l’honneur !

Une nouvelle édition s’invente, dans la force des mots, des corps, dans l’école et dans la rue, dans la Cour d’Honneur et la Cour Bonheur, dans la force de la pensée mise en partage tout au long de l’année, au cours d’ateliers, « d’oasis de la pensée », une démarche philosophique de questions et de réflexions.

Les jours ont commencé à rallonger, nous partons vers (Oh) les beaux jours ! Ecrivons nos « chroniques d’été » avec la jeunesse et, encore traversés de bouleversements et de doutes, ensemble demandons-nous : qu’est-ce que le bonheur?”

Le COVID peut bien nous en faire voir de toutes les couleurs, et, avant tout, priver le jeune public de ses rencontres (essentielles!) avec les artistes du spectacle vivant. Mais il nous appartient de préparer la suite du mieux que nous pouvons : le 1er juin des écritures théâtrales jeunesse et Avignon Enfants à l’honneur.

Les deux évènements s’élaborent maintenant. Les inscriptions sont ouvertes.

1er juin des écritures théâtrales jeunesse : lire, jouer, se rencontrer

Le 1er juin, partout en France et ailleurs, célébrons ensemble la vitalité des écritures théâtrales jeunesse et faisons-les (re)découvrir !

Exigeantes, audacieuses, inventives, drôles, engagées, foisonnantes, ces écritures, dans leur grande variété, constituent aujourd’hui un véritable répertoire de textes de théâtre, dont la portée poétique touche les enfants comme les adultes.

Le même jour, sur les plateaux de théâtre, dans les écoles, les médiathèques, les librairies, les conservatoires, à la radio, au coin d’une rue, … Des lectures, des levers de rideaux, des fanfares textuelles, des rencontres avec des auteurs, des tables rondes, des festivals, des goûters -lectures… Une multitude d’événements sont mis en place pour partager le plaisir de lire, dire et entendre ces mots qui nous parlent du monde et aident à grandir !

Avignon Enfants à l’honneur : sous le signe de la philo

Une édition à haute volée philosophique, à hauteur de la jeunesse!

Avec Edgar Morin qui en sera le parrain, lui qui, en cette année de ses 100 ans ans, reste tellement engagé et présent à l’actualité de notre “terre-patrie”.
Et Edwige Chirouter, titulaire de la chaire Unesco / Université de Nantes, spécialiste de la relation des enfants et de la philosophie.

Avec eux, adultes et jeunes, tout au long des mois qui nous conduiront à Avignon, arpentons ces chemins où, ensemble, nous apprenons à penser le monde.